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Les lunettes Vakay: De Sfax à Tokyo !

Créée en 2013 dans le garage d’une maison à Sakiet Ezzit à Sfax, Vakay, est une marque de lunettes en bois, particulières par leurs motifs berbères. Un concept vieux de plusieurs siècles qui ré-émerge aujourd’hui portant les traces de notre patrimoine culturel et traversant les mers pour arriver dans les commerces des plus grandes capitales du monde.  A l’origine du concept, Soulaimen Ghorbel, un jeune désigner de 25 ans et ses deux amis, Majdi Ghorbel, ingénieur financier et Adam Jabeur, expert-comptable. Tous les trois avaient, il y a quelques années, un travail stable et étaient loin de s’imaginer la belle aventure qu’ils allaient vivre.

 

Vakay, une marque qui s’exporte à Paris, Genève, Londres, Los Angeles, Tokyo ou encore Dubaï et Montréal.

En vietnamien, le mot veut dire « Et l’arbre », en référence au bois, à la croissance et à la solidité. Malgré l’utilisation de machines industrielles lors de la fabrication, le produit reste considéré comme, fait main, vu le nombre d’opérations manuelles demandées. Une paire, ce sont en moyenne 8 heures de travail.

Vakay est considérée aujourd’hui comme une marque « premium ». La finition, l’originalité et la noblesse des matériaux utilisés (bois africain de premier choix), en ont fait un produit très demandé à l’étranger, si bien que la marque est aujourd’hui visible à : Paris, Genève, Londres, Los Angeles, Tokyo ou encore Dubaï et Montréal.

Sa forte identité, elle la doit à l’apport culturel visible sur la monture, à commencer par le logo de la marque. Ces concepteurs y on intégré des pièces brodées en métal. Sont nées alors les séries limitées de la marque. A Dubaï, Vakay a même intégré des pièces en or à ses montures, c’est dire le degré de personnalisation possible.

L’entreprise fabrique aujourd’hui 20 paires par jour et fournit plusieurs dizaines de point de vente en Tunisie et à l’étranger.

 

Le parcours sans encombre de Soulaimen

De père technicien en mécanique et de mère couturière, ce jeune bien droit dans ses bottes, poursuit ses études à Sfax. Avec son baccalauréat section Technique en poche, il pense tout d’abord faire des études en ingénierie. Il choisira finalement, sur la base de ce qu’il aime faire, un parcours de 5 ans en design industriel à l’ESSTED de Tunis. Son cheminement universitaire achevé, il est embauché dans une entreprise tuniso-italienne (motor boat). Il y observera pendant un an comment l’on fabrique les coques d’embarcations légères. « A l’époque, l’idée d’entreprendre revenait souvent dans mon esprit, je pensais à un produit design qu’on pouvait obtenir à parti d’un process » nous confie-il.

 

Cogiter pour générer des embryons d’idées business 

« Après le travail, on sortait souvent avec Adam. Autour de cafés, on parlait de projets de toutes sortes. Et un jour, vint l’idée des lunettes en bois. Nous avons alors commencé à rêver ! ».

Pour faire dans le concret, notre jeune désigner confie que, lors de l’un de ses retours à Sfax, il s’est procuré un morceau de « contre-plaqué », qu’il a découpé et travaillé de manière un peu grossière. « Ce fut le premier prototype. Une pièce qui m’a donné de l’espoir » dit-il avec le sourire.

Vint ensuite une période de travail intense à Tunis et l’idée de Vakay a été momentanément reléguée au second plan. Soulaimen, nous explique qu’à l’époque, son salaire lui permettait de vivre, sans plus, et que l’idée de demander de l’argent à ses parents lui déplaisait, beaucoup. Les choses étaient au point mort.

 

Lors d’une rencontre avec Majdi, il lui présente l’affaire, ce dernier la trouve intéressante.  « Je lui propose une association, il accepte ! ». L’ingénieur financier diplômé de Paris Tech intègre la petite équipe.

Commence alors l’étude du procédé de fabrication, du choix des matériaux et tout ce qu’il aurait fallu faire pour la production des premiers prototypes.

« Lorsque j’ai présenté l’idée à mes parents, j’ai vu qu’ils n’étaient pas très emballés ! Il s’agissait de fabriquer des lunettes en bois et de démissionner de mon travail » relève Soulaimen, avant d’ajouter le fait que lorsqu’il revint à Sfax, il trouva que son père, mécanicien chevronné, avait seul procédé à la fabrication d’une fraiseuse. Une machine essentielle à Soulaimen et ses amis. « On l’utilise encore aujourd’hui ! Ce fut un coup de pouce énorme ! » S’exclama-il durant l’interview.

Sans perdre de temps, nos trois amis se mettent au travail et produisent les 7 premiers modèles, qu’ils exposent chez une amie opticienne au Lac de Tunis. Quelques jours après, l’opticienne les recontacte et leur demande d’appeler un journaliste, Wassim Ben Larbi, intéressé par leur produit.

 

Les coups de pouce se multiplient et les placent au-devant de la scène

« Lors de notre rencontre avec M. Ben Larbi, il prit une photo de l’une de nos lunettes et la publia sur son profil Facebook avec une phrase faisant allusion à l’entreprenariat jeune en Tunisie. La photo fit un buzz énorme ! » se rappelle notre désigner. Un engouement pour le produit qui pousse Wassim Ben Larbi à les inviter dans son émission du matin, Expresso.

 « Le téléphone n’a pas arrêté depuis ce jour-là ! La machine a commencé à tourner, mais nous n’avions encore rien. Nous travaillions encore à Tunis et pour les 14 premières commandes nous avons tous dû prendre un congé » explique M. Ghorbel.

Le financier, Majdi Ghorbel, explique lui, qu’à l’époque, ils y’avait des commandes mais que la capacité de production de Vakay était faible. « Nos ressources financières et humaines étaient très limitées. Nous prenions les avances en cash sur les commandes et avec cet argent, nous achetions ce qui servait pour la fabrication ».

Entre leurs amis, leur histoire plait, les gens leur proposent de l’aide.  Une de leurs connaissances leur propose même un local plus grand pour y installer leur atelier, gratuitement pendant un an. Ils acceptent !

 

Financement et choses sérieuses :

Début de l’année 2015, notre équipe fournit deux points de vente à Tunis. Avec une capacité de production limitée, ils avaient besoin de plus de machines, de personnel et, par conséquent, de fonds.

Commence alors la tournée des banques (STB, BFPME…). Des organismes qui leurs demandent des garanties et avec des procédures de traitement lentes. Ils contactent alors des fonds d’aides aux jeunes entrepreneurs qui les aident avec des formations.

 

Le nom « Vakay » commence à se faire une place, les magazines en parlent, les gens sur les réseaux en parlent. « Par le biais d’un ami, nous fîmes la connaissance d’un Business Angel, Kais ! ». Le produit lui plaisait, « Kais » les suivra pendant une période avant de leur proposer son apport financier. Il deviendra le quatrième associé dans Vakay. Il leur ouvrira beaucoup de portes !

Un nouvel atelier se crée rapidement, leur capacité de production croit et l’équipe commence à assister aux foires internationales à l’étranger pour faire connaitre le produit. « Entre temps, nous avons jamais arrêté d’améliorer nos produits et de peaufiner le procédé » confie Majdi Ghorbel. Qui explique également que ce fut alors, la période des premières commandes étrangères.

 

« Nous ne pouvions pas encore répondre à des demandes de distribution mais nous fournissions déjà des points de vente, à 200 euros pièce en moyenne » dit le financier qui a tenu à saluer le CEPEX qui financera à hauteur de 50% leur stand à la foire de Paris (SILMO) les 6 et 7 octobre prochain et ce, dans le cadre du programme TASDIR+. Ils y trouveront les plus grands distributeurs d’Europe.

« L’une de nos plus grandes satisfactions a été de voir le joueur du Baça, Dani Alvez porter des VAKAY », nous confient, par ailleurs, les jeunes entrepreneurs.

 

Source: http://www.businessnews.com.tn

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