I – Le Cadre Juridique de la Franchise en Tunisie
- La loi N° 69-2009 du 12 Août 2009 relative au commerce de distribution, en particulier les dispositions des articles 14 à 17 sur la franchise ( qui sont la base du droit en vigueur pour la franchise en Tunisie actuellement.) Les commentaires de Jean Samper sont ajoutés en italique pour éviter toute confusion avec la présentation du ministère.
- Le décret N° 1501-2010 du 21 Juin 2010 permet l’application de la loi de 2009 en fixant les clauses minimales obligatoires des contrats de franchise ainsi que des données minimales du document d’information pré contractuel.
- L’arrêté du ministre du commerce et de l’artisanat du 28 juillet 2010 précise les secteurs d’activité bénéficiant de l’octroi systématique de l’autorisation prévue par l’article 6 de la loi n° 91-64 du 29 juillet 1991, relative à la concurrence et aux prix. (Note JS : cette autorisation n’a pour effet que de permettre le transfert à l’étranger des droits d’entrée et royalties rien ne génant les contrats sans droit d’entrée ni royalties.
- La loi N°36-2015 du 15 Septembre 2015 relative à la réorganisation de la concurrence et les prix
- Décret n°2016-1204 du 18 octobre 2016 portant fixation des procédures de présentation des demandes d’exemption et de sa durée en application de la loi n°2015-36 du 15 septembre 2015, relative à la réorganisation de la concurrence et des prix.
Source: tn.ac-franchise.com
A- La définition du contrat de franchise (article 14 de la loi n°2009-69) :
C’est “un contrat par lequel le propriétaire d’une marque ou d’une enseigne commerciale accorde le droit de son exploitation à une personne physique ou morale dénommée franchisé, et ce, dans le but de procéder à la distribution de produits ou à la prestation de services moyennant une redevance. Le droit d’exploitation de la franchise comprend le transfert des connaissances acquises, le savoir faire et l’exploitation des droits de la propriété intellectuelle.
B- Droits et obligations du franchiseur et du franchisé (articles 15,16 et 17 de la loi précitée ) :
Un certain nombre de droits et obligations sont portés à la charge du franchisé et du franchiseur: Le franchiseur doit fournir au franchisé l’assistance commerciale et technique et toutes les informations sincères concernant le réseau de franchise.
Le franchisé doit fournir au franchiseur les données relatives à ses ventes et à sa situation financière et autoriser le franchiseur ou ses délégués l’accès à ses locaux pendant les horaires habituels d’ouverture ou du travail.
- L’historique de l’entreprise.
- La preuve des droits de propriété de la marque ou de l’enseigne commerciale.
- les données sur le réseau des franchisés.
- Listes du réseau des franchisés en Tunisie, leurs adresses,
- La date de leur adhésion au réseau et la liste des franchisés exclus du réseau.
- La spécification de la nature, du montant des dépenses et des investissements spécifiques de la marque ou de l’enseigne commerciale.
- Les états financiers de l’entreprise……
- Les services rendus par le franchiseur au franchisé (le transfert de l’expérience acquise, du savoir-faire et de l’exploitation des droits de la propriété intellectuelle)
- Les royalties exigées du franchisé.
- La durée du contrat et les conditions de son renouvellement.
- Les conditions de répartition des dépenses de publicité.
- La zone géographique exclusive d’exploitation de la marque ou de l’enseigne commerciale….. (Note JS : s’il y a exclusivité territoriale car l’exclusiviteé territoriale est normalement interdite en Tunisie pour favoriser la concurrence mais la franchise bénéficie d’une exemption pour protéger le franchisé)
- Chiffre d’affaires minimum.
- Prix de vente imposé.
II –Secteurs concernés
- Les marques nationales : tous secteurs confondus elles bénéficient de ces exemptions.
- Les marques étrangères : les secteurs mentionnés ci-dessous bénéficient automatiquement des exemptions (Note JS : et peuvent aussi exporter les redevances sans demander l’autorisation du ministère du commerce).
IV –Perspectives de la franchise en Tunisie selon l’exposé du ministère
- Le ministère regrette l’absence de mécanisme contraignant permettant la collecte d’informations, le suivi et donc le traitement et l’interprétation des données statistiques sur les franchises étrangères bénéficiant de l’exemption en bloc de la demande d’autorisation.
- D’où la difficulté d’accomplir une évaluation périodique permettant d’apporter les correctives nécessaires et l’adaptation. (Note Jean Samper : Il s’agit des adaptations à apporter, après quelques temps d’expérimentation, à la loi, aux secteurs libérés, aux autorisations individuelles…..et à leur renouvellement car en l’état les autorisations sont à renouveler après 5 ans ce qui est court)
- Besoin de drainer des franchiseurs dans des secteurs à forte valeur ajoutée impliquant un véritable transfert de technologies.
- Mettre l’accent sur les secteurs de forte valeur ajoutée avec un coût minime notamment les secteurs des services de haute technologie qui ont des potentiels d’emploi importants spécialement pour les jeunes diplômés.
Source: https://tn.ac-franchise.com/