La mosquée Ibrahim EL KHALIL est conçu par l’architecte Ahmed Lotfi REJEB. Le projet est situé à El Manar 1 , Tunis
La physique et l’astronomie nous apprennent aujourd’hui que tout l’univers est fondé sur des mouvements en spirale, que les musulmans de l’époque déduisaient de Platon et de la science grecque.
Pour la culture de l’époque, ce genre de connaissances ésotériques constituait la sagesse la plus profonde mélange syncrétique de philosophie et de science grecque, de «sagesse orientale» d’alchimie et de mysticisme. Elle porte tout ce halo de symbolismes divers mais concordants.
Lieu de culte, cette dimension de lecture impose un volume généré par le mouvement de la spirale comme réconciliateur de formes par rapport à l’assiette trigonale du projet. Il faut accéder au « monde autonome » de l’œuvre pour que formes et couleurs gardent leur liberté par rapport aux « textes » tout en étant, chacune, à la place qu’elle doit occuper.
Au sein du microcosme de l’art; la spirale devint la matérialisation même de l’ésotérisme par sa présence cachée qui permettait de penser que le vulgaire, dans une œuvre, s’arrêtait aux apparence, au sujet, à l’anecdote, au monde représenté et du monde réel.
Coupe de principe ventilatoire
De ce principe est né spontanément le volume qui, grâce aux lois de la thermodynamique, crée une atmosphère naturelle agrémentée par les parfums de jasmins et des autres plantes se trouvant autour de méditation. Au-delà de la symbolique, le minaret assume la fonction de cheminé d’air chaud dans la mosquée et assure, par la même occasion la dépollution du lieu.
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